お盆 O bon

Je voulais réserver les billets d’avion pour rentrer au Japon en automne, néanmoins il me semble que ce sera compliqué au vu de situation actuelle. Je voulais continuer à avoir l’espoir pour partir au Japon cette année, mais mes parents, tous les deux m’ont dit qu’il ne vaux mieux pas de tenter. J’ai eu l’impression de m’interdir de renter chez moi. Je pense qu’il était aussi dur de me dire “Non” pour eux alors que je sais bien qu’ils attendent notre arrivée, notamment l'arrivée de leurs petits enfants avec impatience. 

 

Je ne suis pas la seule qui ne peux pas rentrer dans son coin d'enfance. 

 

Mi août, c’est "お盆 O bon". Pendant une semaine la plus part des citadins japonais rentrent dans leur région natale pour retrouver leur famille. Nous, les japonais n’avons pas l’habitude de passer plusieurs semaines de vacances d’été comme en France. La semaine d’O bon est une semaine de véritable repos pour la majorité d’entre nous.

Cette année, même pour les japonais qui habitent dans le pays, il y a beaucoup de citadins qui doivent abandonner l’idée de passer un moment avec leur famille en cette période d'O bon à cause de COVID-19.

 

"お盆 O bon", comme ce caractère chinois le signifie, il s’agit du plateau sur lequel nous posons des plats. Précisément le plateau d’offrandes pour les morts.

Pendant cette période, nous accueillons l’esprit de nos morts chez nous. Vous avez peut-être entendu "迎え火 Mukaebi" (Feu d’accueil) pour accueillir même les fantômes revenant de l’enfer de tradition bouddhiste. Ce qui est très connu, c’est "送り火 Okuribi" (Feu d’envoie, traduit littéralement) de "京都五山 Kyoto Gozan" du 16 août. "送り火 Okuribi" est un événement pour faire rentrer des morts sereinement chez eux.

 

Pendant mon séjour chez mes parents, je prépare presque tous les jours des gâteaux, notamment des gâteaux avec 餡 l’An (confit de haricot Azuki). L’année dernière, ma mère m’a avoué qu’elle attendait mon arrivée pour mes gâteaux aussi. Elle a ajouté que depuis que je lui en prépare, elle n’en achète plus dans le commerce le reste de l'année. Je me demande comment elle fera cette année sans moi, sans mes gâteaux. La distanciation sociale nous éloigne aussi des petits plaisirs de vie qui tiennent la santé de notre moral.

 

Pour se sentir au Japon, je continue à préparer des gâteaux avec 餡 l’An (confit de haricot Azuki) ou la sauce caramel de sucre noir etc.

Même si on n'y est pas, on peut voyager avec les papilles dans le parfum de plats ou de gâteaux…

 

Prenez soin de vous et voyagez avec l'imagination.

 

Kiyomi